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Crispalot

                                                CRISPALOT & MEYMANS

    Source : Denys FAURE « Le Petit COLLINES Illustré » N°3, septembre 2012
    Un lieu bien oublié, la fugitive commune de Crispalot ?
    L’origine de Crispalot est au XIIIe siècle un petit prieuré de l’ordre de St-Jean-de-Jérusalem devenu une communauté.
    Elle est rattachée à la commanderie de Malte de Saint-Paul-lès-Romans au début du XVe siècle.
    Bien que face à face, de chaque côté de l’Isère, St-Paul est de l’évêché de Vienne, et Crispalot est du Valentinois-Diois. (Il existe un cadastre abrégé de Crispalot 1655-1755.)
    En 1758, on y comptait 49 habitants cotisants pour 9 feux fiscaux;
    En 1774, le dénombrement se fait avec Meymans.
    A la formation des communes de 1790, Crispalot qui ne compte que 56 habitants, devient commune du canton d’Hostun district de Romans.
    A la réorganisation de l’an VIII (1801), Crispalot qui n’a plus que 44 habitants, devient commune du canton de Bourg-de-Péage.
    Le 12 fructidor de l’An XI (1804), faute de pouvoir constituer ou renouveler sa municipalité à cause de son peu de population, un arrêté du préfet de la Drôme réunit provisoirement la commune de Crispalot à la commune voisine de Beauregard.
    Elles ne comporteront plus qu’une seule municipalité et un seul registre. Ce provisoire dure encore puisqu’il n’a pas été remis en question depuis…

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    Localisation de Crispalot  sur fond IGN  et d’après le livre « Beauregard autrefois », d’André Reynaud             Les quartiers des Matras et de Pêcherot font face au Grand-bois de St-Paul, sur la rive gauche de la Joyeuse. Quand on passe de   “Canard”   au Martinet et jusqu’à l’Écancière, on est sur Crispalot.

    La commanderie St-Jean étant sur la rive gauche du Riousset est sur la commune de Chatuzange. son église St-Jean est démolie.

    La commune absorbante de Beauregard prend le nom de Beauregard-Baret le 14/05/1920. Baret étant le nom du coteau central; le chef-lieu de la commune où se trouve la mairie est au hameau de Meymans. qui n’a jamais été commune, bien que la plupart des Romanais en soient persuadés.
    Les sections principales de Beauregard sont Beauregard, Jaillans et Meymans; en 1946, cette commune compte 861 habitants, puis la section de Jaillans devient une commune autonome par arrêté préfectoral du 11/01/1950 avec ses 377 habitants.
    Avant 1790. le mandement de Beauregard, au vibailliage de St-Marcelin. Élection de Valence, comprenait 3 paroisses Beauregard (St-Nicolas), Jaillans (Ste Vierge), et Meymans (Ste-Anne) plus la communauté de Crispalot (St-Jean) qui était de l’Élection de Romans. Chacune possède ses registres paroissiaux.
    En 1685, Beauregard comptait 424 personnes. Jaillans 350 et Meymans 619.
    En 1774, les cotisations portaient sur 215 feux, 70 feux pour Beauregard. 20 feux sur Jaillans et 125 feux pour Meymans et Crispalot toujours dénombrée ensemble.
    Les seigneurs de Crispalot sont les DAUPHINS puis au XV siècle, la parerie de St-Jean-de-Jérusalem de
    St-Paul-lés-Romans.
    Les principaux conseigneurs de Beauregard ont été les TERNIEU, GUELIX et HOSTUN.
             Au XV siècle, les FOREST achètent les château et terres de la Jonchère, qui passe aux Du PUY de VILLEFRANCHE, transmis aux LÉRIGET de La FAYE; MICHEL du SOZEY (ces derniers supra article ROUSSEAU).
    En 1800. Beauregard compte 1626 habitants dont 250 au hameau de Meymans.
    L’état-civil de Crispalot (site A026) est une curiosité, une petite table de 4 pages et sa copie pour 1793 à l’an II concernant quelques naissances et décès pour l’an IV; des décès de l’an IX et l’an X. Il est indiqué que pour ceux absents qu’il faut aller voir à Beauregard.                                                     Tables Crispalot 1.jpg         Tables Crispalot 2.jpg        Tables Crispalot 3.jpg        Tables Crispalot 4.jpg

    Les rares noms concernant ces actes sont : DUC; FAVERON; GASTIOUD; LOMBARD; PEYROY; LAYEUL; ROBERT; UZEL; CORONEL; et SIMON.

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    Un des rares drapeaux rescapés des milices nationales, celui de Jaillans est classé et visible à la mairie à Meymans.
    Source : Denys FAURE « Le Petit COLLINES Illustré » N°3, septembre 2012

                                                                                                Tableau récapitulant l’histoire de Crispalot 
                                             Tableau recap Crispalot .jpg
      

                 En 1931, la mise en eau du barrage de Pizancon, inonde le long de l’Isère, une partie de Crispalot.
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    Le barrage (Travaux)                                 (Photo cabri27)                                Crispalot inondé (Photo nicorigolo)

              Quand le barrage est vidé, on peut parfois vers le Martinet, voir apparaître des ruines.
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                                                                                                     Photo plus récente
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