qui a donné du travail à une bonne partie des hommes de Beauregard dans la 2éme moitié du XXème siècle.
La SAGA PALAYER
Ferdinand Victor Palayer (1846-1900) | Joseph Henri Palayer (1880-1951) | Henri Palayer (1919-2007)
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En 1880, Ferdinand Victor PALAYER, rachète les carrières près d’Hostun (Nord Drôme) et crée les établissements PALAYER, une société d’extraction de minerais composés de kaolin, de silice et de feldspath.
En 1900, deux de ses enfants, Joseph Henri et Marius reprennent l’exploitation sous le nom des établissements PALAYER FRERES et la développe jusqu’en 1930.
En 1930, Joseph Henri se sépare de Marius et crée avec trois de ses enfants Jean, Pierre et Henry
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HISTORIQUE DE SIKA
(Tiré de documents anciens non signés, aimablement fournis par les descendants de
1929 - Les frères Marius et Henri PALAYER exploitaient en commun
le patrimoine familial comprenant les principales carrières de kaolin d’HOSTUN.
D’un côté, Marius s’occupe de la question commerciale et n’a qu’un fils étudiant en droit.
De l’autre, Henri s’occupe des questions techniques et de l’exploitation générale des carrières
et se fait déjà seconder par ses enfants qu’il initie dans le travail.
Marius veut se retirer de l’affaire, et céder la place à son fils
Henri compte avec ses enfants continuer l’exploitation familiale.
Cette situation si différente des deux familles les contraint à se séparer.
La situation financière de Marius lui permet de racheter l’exploitation.
Henri reste donc sans situation avec ses enfants.
Il leur dit : « Je me suis laissé dépouiller du bien familial, mais vous n’avez pas à me juger.
Mon père m’avait laissé du travail et pas d’argent, je me sens capable d’en faire autant,
faites-moi confiance et au travail. » SIKA était né.
1931 – Après une année d’étude et de préparation,
Henri PALAYER crée pour ses enfants
Sur de nouveaux procédés, elle installe une exploitation d’essai pour produire 20 Tonnes par jour.
Ces procédés s’étant avérés bons et satisfaisants, l’usine est aménagée
pour porter la production à 60 Tonnes par jour.
1939 – Après dix années d’efforts, de durs labeurs et de sacrifices,
ce n’est plus Henri PALAYER et ses cinq enfants, mais quinze autres petits enfants qui déjà,
ont les yeux portés sur cette affaire qui les fera vivre de leur travail.
1940 – L’usine est réquisitionnée pour les besoins de la nation,
et un plan d’extension est mis sur pied, pour la mise en exploitation d’une carrière à Beauregard
et la création d’une cantine pour assurer le logement et la nourriture du personnel nécessaire à cette extension.
Ce plan est agrée en Juillet 1941.
1942 à 1945 – Par suite des circonstances et des difficultés apportées par l’occupation,
le développement de SIKA a été freiné, mais des dispositions ont été prises
pour continuer l’effort de production dés la libération, et le travail a continué au ralenti.
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SIKA – PRODUITS MINEREAUX SILICEUX DU SUD EST –
KAOLINS et SABLES SILICEUX.
Cette Société est fondée en Mai 1930 pour exploiter des gisements de sables kaoliniques.
Dès sa naissance, la crise économique se faisant sentir – SIKA – décide de construire une usine pilote pour traiter de 15 à 20 Tonnes de minerais par jour et mettre au point toute une gamme de produits nouveaux qui lui permettrait de se faire une place sur le marché.
En Mai 1921, SIKA commence à produire.
En 1932 après une année d’expériences, ses procédés s’étant avérés bons et satisfaisants, l’usine est aménagée pour porter la production à 40 T. par jour.
Les Kaolins et sables SIKA sont de plus en plus appréciés, la production était en 1939 très insuffisante bien que portée à ce moment à 60 T. par jour.
C’est alors qu’un nouveau gisement situé à Beauregard est prospecté.
Ce dernier dont l’importance et la richesse jointes à la grande facilité d’exploitation, légitiment les plus belles espérances, se présente au sud du village de Beauregard, qu’il domine d’environ cent mètres.
Il a l’aspect d’une large croupe formée par un renflement kaolinique, dont le versant nord meurt au pied des rochers du « Pertu », tandis que le versant ouest s’étend sans discontinuer sur un front de plus d’un kilomètre.
Cette société est en présence d’un site très puissant dont le tonnage même approximatif, est bien difficile à évaluer, mais qui dépasse certainement plusieurs millions de tonnes.
Par suite des circonstances et des difficultés apportées par la guerre et 1’occupation, le développement de SIKA a été freiné.
A la libération une nouvelle usine a été mise en construction, et après six ans de dur labeur et de sacrifices, SIKA mettra on route au printemps 1953, sa nouvelle exploitation, et pourra à ce moment-là, traiter 300 T. de minerais par jour.
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30 Avril 1970: 40 ieme anniversaire de SIKA
et Remise de médaille au personnel
(Pour avoir les noms, cliquez sur la photo)
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Quelques photos des années 60
A droite, la carrière des Reynauds
Au début de son exploitation
Acheminement du minerai. (goulottes)
Au début de l’exploitation, le front de minerai découvert était arrosé par de puissants jets
et l’eau transportait silice et kaolin à l’usine de Beauregard pour divers traitements.
L’usine de Beauregard vue de Pertuné
Journée normale à la carrière des Reynauds
Entre 2 tirs de mines, il faut découvrir la veine. (Benne-auto)
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Photos de la famille POURTIER
riveraine dans les années 60 de la carrière des Reynauds
La ferme très proche de la carrière est désormais détruite.
La goulotte et une autre maison disparue depuis. Le vent emporte le sable.
En arrière plan: La carrière
Sur les fameux “benne_auto” (à 2 volants)
Devant un des deux réservoirs d’eau (de la Tourne).
La pelle Mécanique et 2 ouvriers sur le poste d’observation des feux tricolore de l’usine de Beauregard,
Ces signaux indiquent si le débit de minerai dans la goulotte est correct.
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Anniversaire: En 1970 les 40 ans de SIKA
(Pour voir la plaquette, cliquez sur la carte)
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Ci dessous, des photos tirés du site http://hostun.patrimoinart.free.fr/
Merci à eux et à la famille Palayer
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NOTE TECHNlQUE
La carrière de Beauregard, située à deux kilomètres d’Hostun, est implantée dans une série épaisse de sables d’origine Eocène, qui remplissent des poches karstiques.
Ce sont des sables blancs, kaoliniques présents sur les flancs de la montagne de Musan.
Plusieurs exploitations y sont implantées
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Carrière des Reynauds (Palettes)
Vers 2000, carrière en fin d’exploitation.
Durant celle-ci, 3 maisons ont été détruites, dont une habitée jusqu’en 1970.
2002 Essais de végétalisation
15 ans plus tard en 2017.
La nature lutte, mais St Gervais conservera des stigmates de son exploitation erratique des 30 glorieuses!
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2017 SIBELCO
Images tirées du dossier d’enquête publique
Carrières d’Hostun
Carrière en exploitation sur la commune de Beauregard